Pontcharra
| Pontcharra est l'une des villes les plus importantes de la vallée du Grésivaudan. Située à l'extrémité nord de la vallée, bordée par la rivière Isère et les sommets de Brâme-Farine, c'est une ville frontalière avec la Savoie. C'est aussi une ville carrefour, à la jonction de trois vallées, le Grésivaudan, la Combe de Savoie et la cluse de Chambéry. Son nom pourrait signifier pont aux chars, le pont étant celui sur le Bréda, car, sur l'Isère jusqu'en 1840, il n'y avait qu'un bac. |
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Il est probable qu'avant notre ère, le lit de l'Isère ait frôlé la colline, dans la continuité du lac de Ste-Hélène et donc que l'habitat se soit concentré dans les balcons. Il est probable également qu'Annibal soit passé par Pontcharra, mais, ne pouvant continuer dans une vallée devenue trop marécageuse, il a dû emprunter les gorges du Bréda et là se faire attaquer. Au temps de Lesdiguières, la plaine était peu salubre et comportait encore beaucoup de marais. C'est là que le futur connétable a remporté deux célèbres batailles contre les troupes hispano-savoyardes – à Pontcharra (1591) et aux Mollettes (1597) – mettant fin aux fréquentes incursions des Savoisiens en Grésivaudan. Peu après, en août 1597, le duc de Savoie osera construire en face de Pontcharra, à Barraux, un fort en territoire dauphinois, fort que Lesdiguières enlèvera sept mois plus tard.
 | Pontcharra n'était qu'un hameau jusqu'en 1831, date où les deux communes de Grignon et de Villard Benoît (séparées par le Bréda) se sont réunies pour former Pontcharra. En 1790, il y avait déjà eu un regroupement de communes autour de Pontcharra englobant Grignon, Avalon et St-Maximin, mais ce regroupement avait été éphémère. |
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Pontcharra, lieu de naissance du Chevalier, est jumelée depuis 1973 avec Rovasenda, ville de sa mort. L'association Amitié Pontcharra Rovasenda entretient des liens amicaux et culturels entre les deux villes. Rovasenda, sur les bords de la Sesia, est maintenant une commune rurale au milieu des rizières. |  |
A voir à Pontcharra
- le Château Bayard, maison natale du chevalier, domaine privé qui abrite toutefois le musée Bayard ;
- la statue de Bayard, place Bayard (sur le Bréda, près de l'église, à l'extrémité de la rue Laurent Gayet) ;
- le Coléo (diminutif de coléoptère), très belle salle de spectacle de 468 places assises ;
- l'ex phalanstère, ensemble construit en 1928 par Joseph Carre, selon les théories de l'économiste Charles Fourier, pour loger les 500 ouvriers célibataires – et nourrir les 500 autres – de l'usine éphémère de la Viscamine (fabrique de viscose). Ce phalanstère, construit au milieu d'un lotissement abritant les ouvriers chargés de famille, a eu par la suite diverses affectations : hôpital, colonie de vacances, centre de formation pour Olivetti, logement pour les réfugiés en 1940-42 .... Aujourd'hui, c'est le lycée Pierre du Terrail.
- la papeterie de Moulin-vieux, fondée par la famille Escarfail en 1869 (n'est plus en activité).
- les gorges du Bréda, sources d'hydroélectricié et lieu de passage probable d'Annibal.
Suivant la tradition, la fête de la rosière, créée en 1906, récompense chaque année la fille la plus sage de la commune.
Aux alentours :
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- La tour d'Avalon (commune de Saint Maximin), reconstruite en 1895 par les chartreux sur les ruines d'une tour de guet du château natal d'Hugues d'Avalon, évêque de Lincoln en Angleterre (1140-1200).
- Le fort de Barraux, construit à l'initiative du duc de Savoie en 1597, enlevé par Lesdiguières 7 mois plus tard, remanié au 17e siècle par Vauban.
- Le moulin de la Tourne à Saint-André-les-Marches (musée du papier et de l'imprimerie).
- Le mont Granier, l'une des falaises les plus hautes de France (900 m de dénivelé) qui s'est écroulée la nuit du 24-25 novembre 1248.
- Les Marches, ville frontière, son vieux fort (maintenant maison de retraite, ne se visite pas).
- L'église de Myans, aux légendes bien ancrées autour de la catastrophe du Granier.
- Le château du Touvet et ses jardins.
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