Monuments et portraits de Bayard
La plus ancienne représentation de Bayard parvenue jusqu'à nous est le portrait dit d'Uriage, d'auteur inconnu, retrouvé dans le château d'Uriage en 1866, acheté en 1930 et maintenant exposé au musée de l'Ancien évêché à Grenoble. Il porte le collier de l'ordre de St-Michel et représente sans doute le lieutenant général plutôt que l'homme de guerre. Il n'est pas barbu, bien que, dans les siècles suivants, il soit souvent représenté avec cet attribut (dont la mode ne date que de François Ier).
Ce sculpteur avait alors réalisé un modèle en terre (ci-contre), visible actuellement au musée Vouland à Avignon. Il représente l'accolade entre Bayard et François Ier après l'adoubement.
Le projet avait été abandonné, sans doute à cause des troubles de 1788 (journée des Tuiles, assemblées de Vizille, de Romans...) et du changement de régime.
En 1894-96, la surintendante de la Maison des filles de la légion d'honneur de St-Denis a fait faire par le même Croisy une réplique en bronze de celle de Mézières. C'est un ami de Bayard, André Baroz, qui, en 2003, l'a fait connaître à l'association Bayard.
[informations tirées d'un article d'André Baroz paru dans les actes des Rencontres Bayard à Rovasenda en 1999, p. 8-12]
Notes
2. Il s'agit du propriétaire d'une demeure située à 3 km au nord de la Mure.
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3. Statue sur le socle d'un monument dédié au comte de Chambord, prétendant au trône de France en 1871 ; photo René & Peter van der Krogt (avec nos remerciements).
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Sous la restauration, en 1822, le préfet d'Haussez a fait transférer dans l'église St-André des ossements recueillis dans la chapelle du couvent des Minimes à St-Martin-d'Hères, lieu de la sépulture de Bayard. Ce buste en marbre fait partie du monument élévé sur la nouvelle tombe. C'est une copie du buste du 16e siècle placé sur la tombe initiale du chevalier.
En 1823, une statue de Bayard sculptée par Raggi est érigée place St-André à Grenoble.
L'avant-dernière descendante de Jeanne Terrail a assisté à la cérémonie.
En juillet 1893, une statue de Bayard, sculptée par l'Ardennais Aristide Croizy, avait été érigée à Mézières (ville que Bayard a sauvée d'un siège en 1521). Cette statue en bronze, de près de 3 m. de haut, le représentait en armure avec un visage voisin de celui du portrait d'Uriage. Malheureusement, en 1917, les Allemands ont enlevé la statue ; elle a été retrouvée à Dusseldorf en 1922, replacée sur son socle en 1926 et à nouveau enlevée en 1940. L'ébauche originale en plâtre était restée intacte dans les usines Clément-Bayard à Mézières.
En 2005, à la diligence de la municipalité de Charleville-Mézières, a été fondu un troisième exemplaire de la statue de Croisy à partir de celle de St-Denis. Cette statue à été érigée à Mézières, dans le parc Mialaret, à place de celle de 1893 (photo ci-contre).
On connaît de nombreux tableaux ou dessins représentant Bayard, généralement réalisés soit au 18e siècle pour compléter une galerie d'hommes célèbres dans une demeure aristocratique, soit au 19e siècle pour illustrer l'un des multiples livres parus alors sur le héros. Ils ne se réfèrent pas tous au portrait d'Uriage, sans doute alors oublié. Bayard y est parfois représenté avec une barbe, par exemple dans le portrait de Thévet – ci-dessous – dont Expilly dit : je suis marri que Thévet ait mis son portrait de si mauvaise grâce au livre qu'il a fait des hommes illustres, il ne lui ressemble nullement.
(près de Blois) parmi 327
figures historiques.
commandé par Pierre
du Port de Pontcharra2
Musée dauphinois.
Bien que fantaisiste, il a
inspiré de nombreux dessins.
façade de la préfecture de l'Isère
(fin du 19e s.)
(18 ou 19e s.)
Le 20e siècle voit également fleurir des œuvres d'art relatives à Bayard.
Cette statue a été volée en 1992. Grâce à une souscription publique – tout comme pour la précédente – et à la participation de la municipalité, une nouvelle statue, dans le goût du temps (photo centrale) a remplacé la précédente à partir de 1993.
Pierre Rambaud avait également sculpté un Page Bayard conservé au musée Bayard (photo de droite).
dans le réfectoire du lycée du Grésivaudan à Meylan (Isère).
On trouvera une analyse détaillée, Bayard et ses portraits, écrite par André Baccard, dans Histoires croisées...